vendredi 1 mars 2024

Siquijor, l'île des guérisseurs

2024-02-24 Samedi, Jour 38. Siquijor

Pour une première journée à Siguijor, on prend ça mollo. Je vais faire un peu d’ornithologie au lever du soleil et marcher ensuite sur la plage avec Hélène. Puis nous déjeunons et passons l’avant-midi à faire pas grand-chose.  Gilles et moi réservons un scooter de l’hôtel pour demain. Martin veut une moto et ira la louer en ville.


Vers 10h30, Martin et Paule partent en tuktuk pour aller à l’hôpital. Paule a une vilaine toux accompagnée de fièvre depuis plusieurs jours et c’est maintenant le temps de consulter un médecin

Vers 11h, nous partons à pied avec Gilles et Élaine et allons à la ville de Siquijor située à 2,5 km environ. On visite le centre-ville (quelques rues seulement) et on rencontre Paule qui a déjà eu sa prescription et Martin en train de louer sa moto pour demain.  Ceux-ci s’en retournent à l’hôtel pour dîner à leur convenance.







Nous continuons donc notre visite tous les quatre et aboutissons pour diner dans un tout petit resto où on sert des petites brochettes cuites sur un BBQ sur le trottoir et des accompagnements en vitrine (nouilles, riz, etc). Avec un bon shake aux fruits ce fut délicieux et vraiment pas cher.

Nous passons par le marché puis nous retournons en tuktuk à l’hôtel pour passer l’après-midi à ne pas faire grand-chose. En vacances!


Au marché, algues et coquillages frais du jour

Après un apéro chez Élaine et Gilles, nous soupons au resto de l’hôtel puis gagnons chacun nos chambres avant 20h.   Après un super lever de lune sur la montagne. Ensuite un peu de lecture jusqu’à ce que les yeux se ferment tout seuls. Pas tard!

Lever de lune (photo originale)


2024-02-25 Dimanche, Jour 39. Siquijor

Je fais un peu d'ornithologie  tôt ce matin et après déjeuner, vers 9h15 nous partons en motos : Gilles est seul car Élaine n’est pas emballée par la moto et n’aime pas le genre de conduite qu’on pratique en Asie. Martin est seul aussi car Paule veut se reposer et lutter contre sa grippe.  Et Hélène et moi, nous sommes sur notre petit scooter Honda 125cc à transmission automatique.




Nous partons vers le nord de l’île en longeant la côté ouest. La route est dégagée. En fait, il n’y a que peu de motos et très rarement une auto. Donc aucun trafic et moins de risques. Nous roulons à vitesse réduire comme la plupart des gens ici : entre 30 et 40 km/h la plupart du temps. Il faut toujours être aux aguets, surtout pour les chiens qui traversent n’importe quand et n’importe où,  quand ils ne sont pas tout bonnement couchés dans la rue.


Nous arrêtons à quelques endroits pour jeter un coup d’œil et décidons Hélène et moi de faire un peu de snorkeling à l’Aire marine protégée Tulapos.  C’est un site de plongée réputé pour ses bancs de barracudas.  Gilles et Martin décident de nous attendre en prenant un café.  Nous payons les frais d’entrée et de guide obligatoire et attendons une vingtaine de minutes pour avoir un guide. Ils sont très occupés.  Nous marchons dans l’eau peu profonde durant 400m et chaussons les palmes. Le guide enfile nos sandales dans une corde avec une bouée de sauvetage.  Et on part.  Il vente, il y a des petites vagues et la visibilité est très moyenne.

Il nous amène dans environ 8 où 10 m de profondeur.  Il y a déjà beaucoup de snorkeleurs qui s’agitent trop à notre goût.  Et voici qu’un gros banc de poisson passe juste en dessous de nous.  On les distingue mal et plus tard notre guide nous dira que c’était les barracudas. Ils sont toujours à cet endroit et c’est pour ça que tous les snorkeleurs s’y retrouvent en même temps. Donc mieux vaut venir tôt quand il n’y a ni vent ni personne.

Nous disons au guide qu’on ne reste pas dans cette foule. Il nous ramène donc vers le moins profond et de beaux coraux avec des petits poissons colorés.  On a déjà vu et nos amis nous attendent. On lui dit donc qu’on va revenir au bord rapidement.  

Il acquiesce et nous fait malgré tout faire un petit détour qui en vaut vraiment la peine. Dans moins d’un mètre de profondeur, il y a un regroupement d’une douzaine d’immenses bénitiers, chacun de près d’un mètre de largeur avec leurs lèvres bleutées et leurs gros siphons de près de 3 cm de diamètres. Wow! Juste ça justifiait notre tour de snorkeling!

Après nous être rincés et changés nous repartons en moto avec les amis et arrêtons luncher quelques kilomètres plus loin dans un tout petit resto avec un menu du jour. C’était bon et nous a coûté une bagattelle.



Nous continuons ensuite notre parcours du côté est de l’île et se dirigeant vers le sud.  Nous faisons un autre arrêt au Salagdoong Beach resort où Martin et Gilles font une baignade.  Il y a beaucoup de monde mais c’est très acceptable.  L’eau limpide et de couleur émeraude est invitante.  Des jeunes sautent du haut des rochers. Ça prend du courage!






Rendus à Lazi, nous prenons la route qui traverse les montagnes jusqu’à Siquijor.  Quel beau parcours en moto! Elle monte en lacets jusqu’au mont Badilaan qui est le sommet de l’île à quelque 575 m d’altitude.  La végétation luxuriante nous fait de l’ombre et nous apprécions la légère baisse de température à cette hauteur.  Nous grimpons les 145 marches qui nous mènent à l’observatoire du haut duquel on a une splendide vue à 360 degrés sur toute l’île de Siguijor et au loin, les îles de Negros, Cebu, Bohol et Panglao, et même Mindanao tout au sud.



L'île d'Apo au loin

À partir d’ici le chemin diminue en largeur et en qualité. On dirait parfois un sentier. Nous sommes très prudents et descendons avec précautions jusqu’au prochain village où la route s’améliore. On redescend en lacets jusqu’à Siquijor où Martin et Gilles arrêtent pour faire quelques courses. Hélène et moi nous nous rendons directement à l’hôtel où l’on avise le personnel que nous louerons les motos pour le reste de la semaine. C’est très pratique, agréable et relativement sécuritaire si l’on fait très attention.

Vers 18h, on se retrouve tous chez Élaine et Gilles pour l’apéro avec les croustilles que Gilles a acheté en passant tout à l’heure. Nous allons ensuite souper au restaurant chinois-philippins situé à 200 m de notre hôtel par la plage.  Nous y mangeons très bien et abondamment car les plats sont gigantesques.

Nous revenons à notre chambre vers 20h et lisons un peu avant de nous endormir rapidement. Une journée somme toute fatigante.


2024-02-26 Lundi, Jour 40. Siquijor

Nous quittons en motos vers 10h. Paule reste à l’hôtel car elle n’est pas encore remise de sa grippe. Aujourd’hui nous partons en direction sud. Nous traversons Siquijor et arrêtons à Paliton Beach où l’on retrouve une belle plage de sable blanc et une vue sur l’île d’Apo. Cela semble très populaire car il y a une bonne douzaine de petites boutiques ou mini-restaurant.  Le vent est très fort et provient du nord ce matin alors il y a pas mal de vagues. Ce qui fait que le snorkeling n’est pas à son meilleur ici à notre avis.

Oursins à manger


Nous continuons donc jusqu’à San Juan où Martin a repéré un étang d’eau douce alimenté par une source et une vieille église tout près.

Église de San Juan

Puis nous arrêtons au sanctuaire marin de Tubod.  L’endroit est déventé et on se laisse tenter par le snorkeling.  On observe de beaux bénitiers, d’une bonne taille mais moins de la moitié de ceux d’hier tout de même. Énormément de poissons multicolores dans les coraux à peine submergés de 30 cm à marée basse. 

Notre coup de coeur et celui d'Élaine!!!

Puis on longe le mur près des bouées de sécurité. C’est loin et c’est creux!  Hélène et Élaine retournent lentement vers les coraux alors que je longe le mur.  Et c’est là que j’ai la chance de voir tour à tour des bancs de centaines de poissons zébrés, de centaines de poissons argentés et puis de milliers de petits poissons bleutés. Vraiment fascinant et excitant! 

De retour à la plage je propose aux autres de rester diner ici, dans un resto voisin, le Coco Grove Resort.  Nous avons bien mangé sous une palapa au bord de la plage. Super!

Martin est retourné ensuite à l’hôtel pour retrouver Paule alors qu’Hélène, Élaine et moi sommes retournés en snorkeling pendant que Gilles assure la garde du matériel.  Cette fois-ci les femmes sont venues où j’avais vu les bancs de poissons.  Et voici qu’Élaine nous repère une tortue juste en dessous de nous à 5 -7 m de profondeur. Elle se reposait mais on l’a peut-être dérangée. La voilà qui décolle avec ses grandes nageoires avant et se dirige lentement et gracieusement vers le large, sa carapace bien luisante sous le soleil.  Quel belle observation!

Nous réussissons à voir un immense banc de petits poissons mais pas les zébrés ni les gros argentés. Ce sera pour une autre fois, possiblement demain car on a un coup de cœur pour cet endroit.

Nous revenons vers 15h30 en prenant un raccourci qui mène directement de San Juan à Siquijor par les collines. Une bonne douche puis une petite sieste et nous voici rendus à l’heure de l’apéro chez Gilles et Élaine. «Il reste des chips et des crottes au fromage» nous texte Gilles vers 16h45. On y va!

Nous allons souper vers 18h au resto de l’hôtel.  Le propriétaire japonais Daman vient nous saluer comme à tous les soirs.  Je lui suggère d’ajouter une option santé pour le petit-déjeuner, proposition qui est acceptée un peu plus tard durant le souper.  C’est alors qu’il vient nous présenter ses cinq stagiaires, des étudiants et étudiants qu’il subventionne pour étudier au collège local à l’aide de ventes de poudre de Moringe (Moringa) .  Chacun et chacune nous dit un petit mot et nous saluent à la japonaise comme leur a montré leur bienfaiteur.  Daman nous indique qu’il prend de la moringe à tous les jours depuis 20 ans et que c’est grâce à ça qu’il se porte si bien à 80 ans.  Et bien sûr, il nous encourage à acheter un sachet pour aider la cause ce qu’Hélène s’empresse de faire.

Le souper fut excellent et s’est terminé par une petite infusion de moringe. Pas mauvais du tout et surtout chargé de protéines et de vitamines. Ça ne peut pas nuire.

Nous retournons à notre chambre vers 20h15 pour lire et écrire un peu. .

2024-02-27 Mardi, Jour 41. Siquijor

Cette nuit ça mal viré pour moi. Problèmes intestinaux une bonne partie de la nuit.  Donc au petit matin, vite les Immodiums. Deux d’abord puis un autre un peu plus tard.

Pour déjeuner, on commande tous du gruau pour faire changement des déjeuners américains/anglais.  On ajoute de la mangue et des bananes qu’Élaine et Gilles ont acheté au marché hier.  On répétera l’expérience demain matin.

Paule ne va pas vraiment mieux aujourd’hui et préfère demeurer à l’hôtel.  Moi, les crampes sont passées on dirait et je prends la chance de passer la journée en cavale.

Vers 10h15, nous allons en motos de l’autre côté de l’île, à Lazi, pour voir pour voir le magnifique et immense Ficus benjamina ou Balete comme on les appelle ici. Au pied de l’arbre il y a des bassins avec des petits poissons qui viennent nettoyer les pieds des visiteurs qui désirent se faire chatouiller…



L'arbre Balete (Ficus benjamina) et les poissons


Nous revenons ensuite sur nos pas jusqu’au Coco Grove Resort où l’on avait mangé hier, juste en face du sanctuaire marin de Tubod.  On s’installe à la même table sous la palapa en haut de la plage et nous dinons en admirant la mer.  Quant à moi, je m’abstiens de manger, par manque d’appétit et par prudence.

Nous allons faire du beau snorkeling dans les coraux et au dessus du mur de corail plus au large pour Martin et moi.  C’est aussi beau qu’hier et on ne se lasse pas. La température de l’eau a cependant baissé à 27C plutôt que 28C hier. On s’en aperçoit.

Nous quittons vers 15h et revenons rapidement à l’hôtel car il y a de gros nuages et quelques gouttes.  Mais le soleil revient vite. 29C et on n’en souffre pas du tout avec le gros vent qui a prévalu toute la journée.

À 17h on se réunit tous les six pour une dernière fois chez Élaine et Gilles. Nous avions acheté deux bouteilles de vin hier à l’insu de Martin et il ne le sait pas encore mais nous célébrons son anniversaire ce soir, quelques heures à l’avance, car demain Élaine et Gilles nous quittent pour continuer leur voyage de leur côté. C’était prévu comme ça depuis le début. Et bien sûr, on va aussi célébrer leur départ et la belle complicité que l’on développée au cours des 5 dernières semaines.

À 18h nous allons souper.  Surprise pour Martin, tout le repas est déjà commandé et il aura même un gâteau d’anniversaire au chocolat qu’on a fait préparé spécialement pour lui au village.

La surprise est totale!  Entrée de sushis, un gros poisson pour six, du riz, des légumes et le gâteau que le propriétaire sert en même temps que le reste (typique en Asie) en chantant Happy Birthday avec quelques membres du personnel.

Le souper est très bon et le gâteau est sublime. Rien à envier à ceux de nos bonnes pâtisseries. Nous en sommes agréablement surpris.




Happy birthday to you!!! Le personnel et le patron de l'hôtel chantent pour Martin.


Après cette belle soirée d'anniversaire, nous retournons à la chambre vers 20h et la journée se termine avec un peu de lecture.

2024-02-28 Mercredi, Jour 42. Siquijor

Encore des crampes intestinales cette nuit à partir de 4h du matin : Immodiums! Je saute le déjeuner encore ce matin et je pense que je vais sauter tous les repas de la journée. On verra.

Je pars vers 8h30 pour aller porter la lessive au centre-ville. Pour environ six dollars, ça ne vaut pas la peine de s’en passer.

Et vers 10h nous partons tous les six en motos pour nous rendre encore une fois au Coco Grove Resort à San Juan.  

Nous nous installons et allons faire une petite virée de snorkeling.  C’est toujours très beau et on réussit à voir des espèces de poissons que nous n’avions pas encore observer à ce jour.  Je vois quelques barracudas aussi.  Mais pas question d’aller trop au large même si c’est à l’intérieur des bouées parce que je nage littéralement dans une tempête de petites méduses et ça pique… On dirait des flocons de neige dans il y en a.

Tout le monde sauf moi se commande à diner. Je jeûne pour essayer de me remettre plus rapidement de mes problèmes gastro-intestinaux.  Et soudainement, le personnel que j’avais averti à notre arrivée arrive en chantant Happy Birthday avec une pointe de gâteau au chocolat et une chandelle.  Bonne fête Martin!  Soixante-dix ans, ça commence à être un âge vénérable.


Nous allons snorkeler à nouveau après diner et on s’aperçoit tous qu’on y a vraiment pris goût. Certainement que le fait d’utiliser de mieux en mieux l’équipement n’a pas nui.

Nous revenons à notre hôtel vers 15h30, après avoir récupéré la lessive laissée ce matin. Beau travail!

Gilles et Élaine ont déjà payé leur note ce matin et il ne leur reste qu’à prendre une douche dans la chambre de Paule et Martin avant de nous quitter pour le port avec la navette fournie par l’hôtel.

C’est donc vers 16h30 que nous nous séparons après avoir voyagé avec eux depuis près de 6 semaines dans notre cas et 5 pour Paule et Martin. Ils prennent le traversier vers Dumaguete sur l’île Negros et y resteront deux nuits avant de naviguer vers la ville de CEBU où ils prendront un avion pour Singapour. Ils y resteront quelques jours avant de retourner au Québec.

Nous allons souper avec Paule et Martin vers 18h30.  Je prends juste une petite soupe Miso et deux cuillères de riz. Cela suffisant! Mais voici que Martin sort le reste du gâteau d’hier soir.  Difficile de résister à un mini-morceau. On verra bien ce que ça donnera d’ici à demain.

Nous rentrons à la chambre tout de suite après le souper pour une soirée de lecture.

2024-02-29 Jeudi, Jour 43. Siquijor

Journée de scooter aujourd’hui. Nous partons, Paule, Martin, Hélène et moi à 9h30.  Nous passons par Larena et prenons la route de montagne qui traverse l’île jusqu’à Lazi.  

À deux ou trois kilomètres de Lazi nous arrêtons visiter les trois chutes Cambugahay.  L’eau est turquoise et bien invitante. Comme à cette heure il n’y a pas encore foule, on se laisse tenter par une baignade. L’eau est chaude.  Surprise! Derrière la plus grande chute, il y a une belle grotte avec des stalagtites. Superbe cette petite grotte bien cachée malgré les graffitis laissés par des visiteurs…





Nous allons ensuite diner à Lazi dans un resto-boulangerie que nous avaient conseillé Mario et Sylvie, nos compagnons de voyage de Coron.

Puis nous visitons l’église et le couvent qui sont parmi les sites du patrimoine culturel des Philippines.



Le vieux couvent








Pour revenir, nous nous dirigeons vers le nord jusqu’à Maria et prenons une autre route de montagne qui arrive directement à Larena. Nous allons y voir le port, achetons quelques fruits et revenons à notre hôtel vers 15h.  Le scooter ou la moto c’est vraiment le moyen idéal de visiter Siquijor. Ça ne coûte presque rien et on peut aller partout à notre guise.  

Mais quand on n’en a pas l’habitude, c’est un peu fatiguant pour le dos et le siège à la longue. Nous prenons une douche et nous nous reposons le reste de l’après-midi.  Vers 16h40, je pars chercher Martin en ville car il fallait qu’il rapporte sa moto. Pour ma part, le scooter appartient à l’hôtel.

Nous prenons un apéro à quatre vers 17h30 et allons ensuite prendre notre dernier souper au restaurant de l’hôtel.  Dagman, le sympathique propriétaire japonais vient nous porter des sushis en entrée, compliments de la maison.

Nous réglons nos factures après souper et retournons à nos chambres vers 20h environ. Écriture et lecture et…encore des immodiums.  On va s’en sortir…


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